Cultures dominantes et contre-cultures modernes-Atelier ZOOM Utopiana 2021

Un atelier de recherche alternatif organisé par et avec Yoann Moreau, sur le mode d’un almanach anthropologique, soit un thème par saison, trois ateliers par thèmes
Les interventions (40 min. + 1 h discussion) auront lieu en distanciel sur Inscription à utopiana@utopiana.ch
Jeudi 11 mars – Les catastrophes dominantes, 20:30
Jeudi 1 avril – Contre-cultures des catastrophes, 20:30
Jeudi 6 mai – Alternatives aux catastrophes, 20:30 
Nous apprenons à observer le monde, avec nos parents, à l’école, avec les médias et les outils technologiques qui nous environnent. Certains environnements requièrent de savoir traverser des routes et de se repérer dans des zones urbaines. Dans d’autres lieux, il convient de savoir remonter le cours des rivières et se repérer dans des forêts. Dans d’autres milieux encore, il convient de savoir se connecter à des réalités virtuelles et se repérer dans des mondes numériques. A chacun de ces contextes correspondent des modes d’attention différents. 
Partant de ce constat, Yoann Moreau propose d’aborder la multiplicité des façons de cultiver l’attention au moyen d’une étude poussée de ce qui fait événement par excellence : les catastrophes. Il présentera ainsi les cultures des catastrophes, et leurs dramaturgies, c’est-à-dire les façons dont elles capturent notre attention.
Yoann Moreau interrogera également les points de vue dichotomiques, où, par exemple, cultures instituées font pendant aux contre-cultures, les plaçant dans des rapports de force et d’opposition permanents, à l’instar du clivage politique gauche/droite. Peu importe la raison de cette inséparabilité et peu importe qu’il s’agisse d’un simple effet de contraste (noir/blanc), d’une logique dialectique (esclave/maître) ou d’un agencement plus complexe (esclave Noire/maître Blanc). Peu importe la justification de cette logique, en définitive, il s’agira, tout au long de ces ateliers, de s’extirper de ce paradigme et de réaliser un pas de côté.

Pourquoi ?
L’anthropologue : pour rendre compte le plus rigoureusement possible d’autres modes d’existences possibles, d’autres raisons de vivre et d’autres manières de faire monde.
Le dramaturge : sans raison particulière, par simple esprit d’évasion et d’aventure, avec tous les avantages de la fiction et des mondes impossibles (ou pas encore possibles).
Le fermacculteur : pour cesser de vouloir changer le monde, limiter son artificialisation progressive, et penser de moins en moins avec la tête. S’il y a un nouveau paradigme à explorer, ce ne sera pas une affaire de concepts et de logique comptable.

Yoann Moreau est fermacculteur, anthropologue, professeur associé au Research Institute for Humanity and Nature (Kyoto) et au Laboratoire d’Anthropologie Critique Interdisciplinaire (CNRS-EHESS).
(Chevaucher le lombric)

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